Voilà comment les gens qui veulent se faire de l’argent/une popularité sur une idéologie verte procèdent lorsqu’un professeur d’université qui défend les intérêts du public les dérange (voir vidéo ici-bas):
1. On contacte un acteur qui parle vrai, Bouli Lanners en l’occurence, mais qui n’a aucune connaissance du secteur de l’énergie pour lui dire que je suis à la solde d’Engie parce que j’ai été expliquer le monde de l’énergie à une classe d’école de devoirs invitée par Engie à visiter l’expo « J’aurai 20 ans en 2030 ». On lui montre en plus la vidéo de mon exposé.
2. L’acteur ne comprenant pas la subtilité de mon exposé gobe le soi disant fait que j’assimilais le nucléaire aux énergies renouvelables, sans bien comprendre que je spécifiais que ces énergies étaient équivalentes en terme d’émissions de CO2. Exposé disponible sur ma chaine Youtube.
3. Sous l’émotion, et sans doute pris d’une bonne foi bête et naïve, il poste de son petit nid d’Ecosse, Monsieur aime être au calme pour travailler , une vidéo un peu débile visant à me discréditer et bourrée d’erreurs factuelles.
Maintenant un peu de contexte, vis à vis de mon intervention dans cette école de devoirs :
1. Engie a soutenu l’exposition « J’aurai 20 ans en 2030 » en y apportant un objet. C’est moi qui les ai contacté pour qu’ils puissent y contribuer.
2. J’ai dit à Engie que je voulais bien travailler avec eux sur un truc de com ayant comme toile de fond cette exposition pour autant qu’il y ait un objet social fort à cette opération de com.
3. Engie sponsorise des initiatives sociales suggérées par les membres de son personnel et notamment une école de devoirs de Bressoux, quartier très pauvre de Liège avec beaucoup d’immigration dont un certain Rachid qui travaille à la centrale nucléaire de Tihange s’occupe. L’idée qui leur est venue était donc d’inviter ces jeunes à visiter l’expo et à ce que je leur y donne un mini cours sur l’énergie.
4. J’ai trouvé l’idée géniale d’autant plus que pour avoir aidé dans ma vie plein d’élèves en difficultés scolaires et venant souvent de milieux défavorisés, je connais l’immense importance de ces écoles de devoirs.
5. Ma question à Mr Lanners : Je trouve génial qu’un gars comme Rachid issu de l’immigration et ayant réussi à trouver un bon boulot s’investisse dans sa communauté pour aider des plus jeunes à bien réussir leurs études, ce que souvent ils ne savent pas faire sans écoles de devoirs. Est ce que quand tu parles de fermer rapidement tout le nucléaire belge, tu penses aussi aux milliers de Rachid qui sont des gens bons et qui risquent de se retrouver sans emploi, plongeant ainsi leurs familles dans la détresse ? #sauvezRachid
Bonjour Mr Ernst. Vous me décevez de plus en plus. D’accord que le commentaire de Mr. Lanners peut contenir des erreurs de chiffres ou de détails, mais sur le fond, il est inattaquable. Et au moins il est sincère, qualité que les « spécialistes» qui jugent les gens sur des détails ont perdu depuis longtemps. Je ne parle même pas des patrons qui crient au loup parce que leurs bénéfices risquent de passer des 15% planifiés à seulement 10% car ils auront dû payer le prix du gaz. Au lieu du MOX que nous avons déjà payé à leur place. Quand au job de Rachid, je vous rassure. Les autres énergies engagent aussi. Vous savez, il n’y a plus personne qui nourri sa famille en fabriquant des guillotines.
Tout a fait d’accord avec Mr Baguette.
Pas sur que cette réponse de Mr Ernst, teintée de supériorité et d’arrogance, fasse avancer le débat ou donne une bonne image des « experts » scientifiques… Le commentaire lié à Rachid est presque pathétique.
En espérant que l’on puisse arrêter le « buzz » et enfin parler des problèmes de fond!
désole mais vu la réponse du style moi je suis l’expert et vous êtes des imbéciles, je viens justement de vous classer dans la catégorie des experts a ne pas écouter.
De plus le problème est pas la question, du co2 et vous le savez bien c’est l’angle d’attaque de la filière nucléaire pour faire oublier tout les autres risques, gestion des déchets, démontage des centrales, risque d’accidents.
Bonne journée
Donc, monsieur Ernst se fait frontalement attaquer, sans nuance et avec des erreurs factuelles, et quand il répond c’est un type qui prend les autres pour des imbéciles? Votre raisonnement est vraiment curieux, monsieur Mortier.
je parle pas des erreurs factuelles mais de :
« Voilà comment les gens qui veulent se faire de l’argent/une popularité sur une idéologie verte procèdent lorsqu’un professeur d’université qui défend les intérêts du public les dérange (voir vidéo ici-bas): »
si on a un point de vue solide on est pas oblige d’utiliser le mépris.
En ce qui concerne l’histoire du co2 c’est exactement ce que l’industrie nucléaire fait comme campagne depuis des mois pour nous convaincre que le nucléaire c’est bien.
pour référence voici un triptyque sur la France vu ce été a Avignon celui sur la filière nucléaire française qui est très intéressant. j’aimerais avoir la même chose sur la Belgique.
http://unpasdecote.org/
Pour la petite histoire aucune ville en France ne peut le montrer car Areva menace a chaque fois de supprimer les subventions.
Bonne journée
Je pense que Mr Lanners se trompe de cible. Mr Ernst oeuvre depuis des années pour un système énergétique d’avenir, alliant renouvelables, réseaux intelligents et gestion de la flexibilité. Il fait certainement partie des personnalités qui ont fait le plus progresser dans cette voie les mentalités et les décideurs en Belgique. Nous avons 7 réacteurs en Belgique ; ils sont là. S’ils produisent en effet des déchets dont on ne sait que faire, ils ne produisent pas de CO2 et ce n’est pas une trahison de le dire, c’est juste un fait (qui a par ailleurs été à peine mentionné par Mr Ernst dans son exposé de 15min). Si on veut gérer intelligemment la transition vers une société sans CO2 et sans nucléaire, nous aurons doublement besoin des Mr Ernst de ce monde…
Je n’ai que ceci à dire en commentaire.
RAS
http://www.dailymotion.com/video/x9owq5_r-a-s-nuclaire-de-alain-de-halleux_shortfilms
On point là du doigt l’un des méfaits de notre société non plus de consommation mais de communication… Les gens qui savent ne sont plus écoutés mais les troubadours, les comiques, les originaux, les acteurs et les chanteurs le sont ! N’importe qui ayant la chance mais surtout le courage d’avoir fait des études est désormais considéré comme suspect car il n’est pas toujours dans le discours de ceux qui ne connaissent rien mais parviennent à l’exprimer de façon percutante et médiatiquement efficace. Bien sûr que le nucléaire doit être maintenu jusqu’à ce qu’une alternative crédible puisse le remplacer sans couvrir le territoire de dizaines de milliers d’éoliennes, de millions de mètres carrés de panneaux solaires. Bien sûr qu’il faut conserver le savoir-faire de nos ingénieurs et techniciens nucléaires. Bien sûr qu’il faut essayer de conserver un maximum d’autonomie énergétique nationale. Bien sûr que notre économie ne supportera pas l’incertitude voire des périodes de black-out si d’aventure nos capacités de production sont inférieures à la demande. Tout ceci est hélas en déphasage par rapport au discours ambiant où la science redevient, comme au moyen-âge, une forme de magie noire… Quelle tristesse, quel monde sombre et froid on prépare à nos enfants qui paradoxalement souhaiteront, par les effets du Web et des réseaux sociaux, avoir à disposition plus d’électricité que jamais auparavant… Monsieur Lanners, faites donc des films et laissez l’atome à ceux qui le connaissent et qui, eux, n’ont pas l’outrecuidance de vous expliquer comment manier une caméra.
Scientia vincere tenebras
Il en est ainsi de toute forme d’idéologie, elle ne repose que sur l’émotion, et l’émotion n’a que faire des réalités scientifiques et économiques. Ajoutez à cela le radicalisme idéologique et vous avez le cocktail parfait du « si tu n’es pas totalement avec moi, tu es entièrement contre moi ». En ces temps de grand questionnement les radicalismes ont la cote. La démocratie est ainsi faite, et c’est heureux, que c’est le choix du plus grand nombre qui décide et non du plus pertinent. La démocratie n’est pas un examen. Mais pour autant bien des choix démocratiques ont parfois conduit à des erreurs historiques. Et ce sont les « mouvements de corrections de l’histoire » qui ont remis les choses en ordre, toujours. Car la vérité n’a pas besoin d’être dite, elle est. Et la réalité est comme le cours d’une rivière, elle reprend toujours sa place.
Vous avez fait votre devoir de scientifique, à chacun maintenant de faire son devoir de citoyen. Si le public veut la sortie du nucléaire, il l’aura. Mais comme pour le Brexit j’attends de lire les « on ne nous avait pas dit tout ça » ! Et comme pour le Brexit de répondre « vous n’avez pas voulu le voir ».
Scientia vincere tenebras, mais la marche de l’Humanité s’est souvent faite dans le noir !
Il me semble qu’il y a beaucoup de malentendu de part et d’autre dans cette controverse. Et les moyens de communications de notre époque (vidéo, tweet, etc) ne sont pas de nature à rapprocher les points de vue, mais plutôt à adopter des postures, en n’échappant pas au sensationnalisme. Je pense que les deux personnes sont toutes les deux très impliquées dans cette problématique et que les univers respectifs auxquels ils appartiennent, sont tout aussi intéressants l’un que l’autre, n’en déplaise notamment au scientifique que je suis. Je pense que ce serait faire montre d’intelligence que de lancer une invitation à se rencontrer.
Le CO2 et le nucléaire, c’est la peste et le choléra! Et les emplois devront glisser vers les énergies d’avenir, c’est inéluctable…
exact mais quelle est l’échéance ? car encore faudrait-il que ces énergies d’avenir et de réelles alternatives existent…. jusqu’à présent elles ne font que balbutier et créent parfois plus de problèmes que de solutions. Beaucoup trop peu d’investissements dans la recherche dans ce domaine. Industries et Pouvoirs Publics auraient dû y investir massivement depuis 50 ans.
Wow. Pauvre Monsieur Ernst… Cet argument du pauvre Rachid est tellement ridicule, il vous décridibilise totalement. Du pathos de bas étage digne d’un commentaire d’un lecteur de La Meuse, pas d’un prof d’unif.
Du même niveau que la vidéo de Monsieur Lanners en fait… qui a au moins la sincérité pour lui.
Je dois reconnaître que vous avez hélas raison.
J’espère qu’aucun de vous ni de vos proches ou enfants n’aura jamais besoin de radiothérapie pour vaincre certains cancers car ceux-ci sont produits au sein de certains rares réacteurs. Un en Hollande un en France et un chez nous.
On a déjà frôlé la pénurie il y a quelques années pour cause d’indisponibilité. …
Pensez y
…
Au fait professeur j’ai lu votre intention de réduire vos interventions publiques. Je le regrette mais vous encourage car cela honore la tradition universitaire et je ne doute pas que vous reviendrez avec de nouvelles thèses hypothèses sujettes ou non à controverse constructives. Ne perdez donc plus d’énergie ; -) à répondre à l’ignorance, le savoir la science et la conscience s’en chargeront.
Ca se doit prof d’unif… Se rabaisser à ce niveau… Lamentable
Es-tu « à la solde » d’Engie, Damien ? C’est une question importante, même si Bouli Lanners ne dit pas cela et que c’est plutôt toi qui lui fait dire dans ta réaction. De ce que je te connais, Damien, j’ai plutôt l’impression d’une certaine indépendance d’esprit, de quelqu’un qui aime aller à contre-courant même parfois.
Mais mon avis sur ce point n’a pas d’importance. Ni celui de quiconque. La seule manière de répondre proprement à cette question est une déclaration de conflits d’intérêts potentiels. Dans une saine démocratie, c’est ce que doivent faire tous les experts qui ont à un moment une influence potentielle, de par leur rôle d’expert, sur les décisions qui sont prise dans la matière qu’ils couvrent (pensons au glyphosate). Ainsi, si la Wallonie a mis en place des règles de bonne gouvernance, il est hautement probable que tu aies déjà du remplir une telle déclaration, vu ton rôle de président de la task force sur la réforme des certificats verts (où les enjeux financiers ne sont pas minces). Les intérêts défendus par TPCV ou par Edora sont clairs et transparents, mais le rôle d’académique est plus difficile, car outre son expertise, on peut avoir des contrats de recherche financés par telle ou telle société du secteur.
Si tu veux répondre sans ambiguïté à la question, il est à mon avis inévitable de publier ta déclaration en conflits d’intérêts potentiels qui permettra à chacun de savoir de manière objective dans quelle mesure ton labo reçoit des financements de telle ou telle société, et les gardes-fou que tu as instauré pour protéger une certaine indépendance. Car comme pour tous les acteurs du débat, il serait sans doute illusoire de prétendre à une indépendance totale. On parle tous « de quelque part ».
Par ailleurs, je me permets une petite mise en garde contre la posture « je suis un expert et lui un acteur au discours débile ». Comme je l’écrivais il y a quelques années, le risque nucléaire, une question de société, pas d’experts (http://www.iewonline.be/le-risque-nucleaire-une-question-de-societe-pas-d-experts) : « Que nous apporte le nucléaire ? Quel risque sommes-nous prêt à accepter ou non ? N’abandonnons pas le débat sur ce qui est une véritable question de société aux seuls experts et spécialistes. Leur rôle n’est pas de décider de ce qui est bon pour nous, mais de nous informer des enjeux de manière complète et transparente, y compris sur les limites de leur connaissance. Au final, les éléments essentiels pour choisir peuvent et doivent être pesés par tous les citoyens. »
Si tu as des éléments factuels, mets-les sur la table avec la pédagogie dont tu es capable, mais ne traite pas avec mépris une personne qui utilise son droit démocratique à prendre part à un débat de société important pour tous. Quand il s’agit de s’exprimer sur les choix souhaitables, l’avis de Bouli Lanners est aussi légitime que le tiens.
Bonjour Monsieur, j’aime particulièrement la fin de votre commentaire « N’abandonnons pas le débat sur ce qui est une véritable question de société aux seuls experts et spécialistes. Leur rôle n’est pas de décider de ce qui est bon pour nous, mais de nous informer des enjeux de manière complète et transparente, y compris sur les limites de leur connaissance. Au final, les éléments essentiels pour choisir peuvent et doivent être pesés par tous les citoyens. »
voilà le noeud du problème! l’information. je suis moi même chimiste avec des compétences liées au CO2 j’ai regardé la vidéo de Mr lannerts, mais visiblement, il ne connait pas non plus toute la face cachée du renouvelable et plus particulièrement de l’éolien. Il parle de déchets nucléaires mais est il au courant que la fabrication d’une éolienne de 3MW induit le rejet en asie dans le fleuve jaune ou des lacs artificiels (donc de manière anarchique) 2 tonnes de déchets radioactifs? Quand on se veut écolo, ou contre une techno, il faut connaître toute la filière et ne pas s’arrêter à l’éolienne en elle même mais bien à la filière dans son ensemble en y incluant les déplacements d’impact. Je pense vraiment que l’éducation aujourd’hui est primordiale mais malheureusement, les medias ne jouent plus leurs rôles. plutôt que de présenter les informations de manière à ce que le citoyen se fasse sa propre opinion, ils prennent parti pour faire du sensationnalisme, formate l’opinion des gens en ressassant sans cesse les mêmes infos (cf histoire de l’ours polaire agonisant…qui finalement souffrait d’une maladie, probablement un cancer) . Cb de fois n’a t-on pas entendu Mr nollet dire que les fissure dans les cuves de nos centrales mesuraient 18 cm? non elles ne font pas 18cm, c’est engie qui a considéré un ensemble de microfissures comme une fissure unique de 18cm pour induire des contraintes drastiques dans ses simulations. Oui le nucléaire pose problème au niveau des déchets que les casseroles sont vieilles mais aujourd’hui, les nouvelles centrales au thorium et sel fondu ne présente plus aucun risque d’explosion et les déchets sont gérables sur l’échelle d’une vie humaine. rien ne vous empêche d’acheter une nouvelle voiture moins polluante alos pq pas faire pareil avec le nucléaire? je ne suis pas partisan du tout au nucléaire, je n’ai aucun lien ni action chez engie ou edora, mais si on reste pragmatique, aujourd’hui, seul le nucléaire peut nous permettre de lutter contre le réchauffement. Dans une de ses présentations Mr Ersnt avait mentionné que pour assurer nos besoins, il faudrait plus de 3000 km² de panneaux photos avec un rdt de 20% ou 17000 eoliennes de 7.4 mw (près de 40000 éoliennes de 3 MW –> 80000 tonnes de déchets radioactifs). Quelle est le coût réelle de la transition énergétique. implanter 1000 éoliennes de 3MW représente un investissement de 3 milliards auxquels s’ajouteraient 5 milliards sous forme de Cvs. A cela, il faut ajouter le cout du développement de solution pour stocker l’énergie de redimensionnement du réseau, du coût de fonctionnement des centrales au gaz (quid du prix du gaz qui augmentera), de l’importation d’électricité de pointe de l’allemagne vendue à 600euros/mw et fabriquée au départ de centrale à lignite… que les permis d’exploitation sont accordés pour 20 ans pour l’éolien alors qu’une centrale peut résister 40-50 ans… et les énergéticiens pousse aujourd’hui le véhicule électrique car ce sera une source de nouvelles rentrées financières et comme la demande en électricité augmentera, les prix de l’électricité vont s’envoler… et a t-on déjà pensé qu’une batterie de voiture pourrait exploser lors de sa recharge dans son garage (comme le batteries de smartphone samsung ou la batterie de stockage d’engie a bxl? finalement, le débat est bien plus complexe et son ampleur bien plus grande que simplement pour ou contre le nucléaire
Bonjour Noé,
Je ne suis à la solde d’aucune entreprise. Comme mentionné précédemment, j’ai juste pour seules rentrées mon salaire de professeur. Toutes les missions rémunérées sont facturées au nom de l’Université de Liège et visent à financer la rechercher et la formation des jeunes.
Maintenant oui, j’ai travaillé sur des projets de recherche avec des dizaines de boites, sans doute près d’une centaine, dont des acteurs qui opèrent des réacteurs nucléaires en Europe comme Engie et EDF, et même des acteurs qui opèrent des réacteurs nucléaires en Asie. On va dire que sur ces dix dernières années, les contrats de recherche signés avec ces entités équivalent à 5% des revenus de l’équipe de recherche. Ce ne sont pas du tout en fait des partenaires privilégiés en recherche car souvent la recherche dans ces groupes est faite en interne.
Mes prises de positions publiques ont déjà fait en sorte que certaines compagnies avec qui je travaillais étaient un peu heurtées. Mais on a toujours eu des discussions extrêmement constructives qui ont à chaque fois permis de construire un grand respect mutuel. J’ai en fait toujours réussi à continuer à travailler avec ces boites grâce au fait que je ne vais jamais plus loin dans mes positions que ce que les raisonnements scientifiques m’empêchent de faire. Je ne pense jamais être tombé dans la caricature, je suis toujours venu avec des positions bien argumentées. Parfois elles étaient à charge d’une compagnie, parfois à décharge.
Par contre, je trouve que lorsque j’avance des questions qui dérangent sur la sortie du nucléaire, il y a un vrai manque de respect de la part des anti-nucléaires qui eux tombent trop rapidement dans la caricature et les attaques un peu basses comme par exemple : (i) me faire traiter d’être à la solde d’Engie parce que je donne un cours sur l’énergie à des gosses d’une classe de devoirs qu’ils sponsorisent (tu connais beaucoup de profs d’unif qui s’investissent dans des classes de devoir gratuitement ? ) (ii) ton commentaire qui vise très clairement à mettre en évidence qu’un professeur d’université qui travaille ou a travaillé avec une industrie ne peut plus s’exprimer sur des questions liées à cette industrie car il est « par nature corrompu » ou « non neutre », ce qui en quelque sorte équivaudrait aussi à dire que les gens connaissant très bien une industrie (on la connait très bien quand on travaille ou on a travaillé avec) ne puissent pas s’exprimer sur cette dernière. Ils doivent juste faire attention à venir avec des positions argumentées et à détailler leur argumentaire, ce que je fais toujours.
Maintenant je vois bien que ce qui dérange les anti—nucléaires ce sont les réponses à ces trois questions liées à la sortie du nucléaire belge :
1. Quid des augmentations de CO2 ? Ce ne serait pas mieux de se focaliser sur un seul combat, le CO2 d’abord, le nucléaire ensuite.
2. Quid de la perte d’emplois ?
3. Quid de l’augmentation de la facture d’électricité ?
J’espère juste qu’ils sauront y répondre de manière honnête, dans un vrai ton scientifique, qui résiste à la critique scientifique et à partir duquel on pourrait avoir une vraie discussion scientifique posée. Cela vous grandirait plus que de mettre en cause mon honnêteté scientifique. En gros, vous me donnez trop l’impression là de tombez dans l’obscurantisme scientifique et de brulez (au sens figuré heureusement) les scientifiques qui vous dérangent, tout comme Galilée fut mis au bucher.
Damien
Merci pour ta réponse Damien. Important : Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. A mon sens tu peux tout à fait continuer à alimenter le débat et je ne pense vraiment pas que tu sois « corrompu par nature » vu que tu as des collaborations industrielles. Je suis convaincu que tu apportes beaucoup d’éléments utiles au débat, y compris en jouant parfois le rôle du poil à gratter.
Mon propos consistait à te renseigner l’outil le plus objectif qui existe à ma connaissance pour pouvoir concilier sereinement la participation au débat politique et les collaborations industrielles, à savoir la déclaration de conflits d’intérêt potentiels. J’ai trouvé hier ce site qui base l’approche sur 7 principes : https://www.health.belgium.be/fr/conflits-dinterets . Si tu comprends bien l’outil, il n’a pas vocation à museler quiconque, mais au contraire à clarifier et sécuriser le cadre de la parole d’expert. Et la première partie de ta réponse est une mini-déclaration en ce sens.
Sur le nucléaire, je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il y a un débat politique réel pas évident entre différentes considérations (CO2, emploi, coûts, sécurité, etc.). Que ferais-je si j’étais ministre de l’énergie ? Je n’ai pas une réponse toute faite évidente. Il faut donc éviter de caricaturer ce débat, et cela vaut tant pour ceux qui soutiennent la prolongation que pour ceux qui soutiennent la fermeture. J’ai déjà cotoyé des personnes qui ne tolèrent pas ce débat des deux côtés, et j’essaie modestement d’encourager chacun à rester dans l’argumentation honnête.
Je t’encourage à faire aussi cet effort, et à éviter de faire dire à tes interlocuteurs des choses qu’ils n’ont pas dites, c’est quand même un peu flippant. Honnêtement, ça me semble un peu excessif d’être comparé à un brûleur (fût-il virtuel) de Galilée ! Ainsi on pourra poursuivre les discussions constructives, dans le respect mutuel 🙂
pour compléter votre discussion, je me demande pourquoi monsieur lannerz s’offusque du sponsoring d’engie alors que les promoteurs éoliens, certaines associations comme l’apere ou asbl comme vent d’hoyet organisent chaque année le 15 juin la fête du vent pour les écoles maternelles et primaires. doit on parler d’éducation ou de volonté de leur part de banaliser l’éolien pour que les générations futures acceptent facilement ces technologies alors que tous ces gosses n’ont pas encore pu développer leur esprit critique. Tiens, cela n’a pas l’air de lui poser problème. Il reproche des faits à Mr Ernst qui sont également coutumiers chez les gens « qu’il défend » (ou plutôt soutient) par idéologie? ou par connaissance pointue de la technologie?
« aux milliers de Rachid qui sont des gens bons »
Je ne sais pas si c’est volontaire, mais c’est priceless.
Pour qui connaît l’un ou l’autre de près, Bouli Lanners et Damien Ernst sont des gens honnêtes et, l’un et l’autre, sont soucieux de l’humanité. Halte aux caricatures.
Et tous les deux veulent un jour 100 % de renouvelable. Pour qui les connaît, il n’y a pas de doute là-dessus.
Ce qui est posé, ce sont les questions concrètes
On est libre de préférer 10 ans de plus pour la moitié du nucléaire (l’autre partie en renouvelable), plutôt que 9 centrales thermiques au gaz aussi polluantes pour le climat.qui dureront, elles, 40 ans.
Et combien de temps à démanteler chaque centrale nucléaire? ah oui! ça c’est sur que cela procure de l’emploi pour de nombreux Rachid pour 50 ans! …
Monsieur Ernst,
Vous devriez-vous enfermer une semaine dans un cube pour aider les petits enfants pauvres… Ça nous éviterait, pendant au moins une semaine d’entendre vos commentaires méprisants et ça vous permettrait de réfléchir sur la question de l’injustice sociale…
Moi, ce que je vois c’est qu’ ENGIE s’en met plein les poches et qu’ils ont évidemment tout intérêt à faire tourner leurs centrales vieillies. Et pour cela il ne demandent évidemment pas mieux que d’être invité à participer à cette expo et à vous mettre en scène.
Je ne suis absolument pas convaincu par vos arguments et je suis loin d’être le seul. Par contre je ne vous entends pas sur la question des déchets. Et là il n’existe pas de solution ou, s’il en existe c’est à un coût exorbitant. Avec tout ce pognon (9 milliards sont provisionnés à ce jour par SYNATOM dont 5 pour gérer les déchets et 4 pour démanteler les centrales) on pourrait faire vachement avancer les énergies alternatives non? Personnellement je ne vois pas de quel droit nous pourrions laisser à nos héritiers ce fardeau ultra dangereux. La terre ne nous appartient pas. Elle appartient à ceux qui nous suivent.
Pierre Giet
Il est bien difficile, en tant que scientifique, d’exprimer une réponse pondérée avec du gris plutôt que du blanc et noir. Ce qui est beau dans les films en noir et blanc, ce sont les nuances de gris! La société l’oublie bien trop souvent. Par honnêteté, le chercheur et le scientifique ne doivent pas céder à la facilité de plaire mais avoir le courage d’affirmer les faits en sa possession. Le métier de scientifique n’est pas de faire de l’émotionnel mais d’apporter une réponse dépationalisée aux questions de ses concitoyens.On peut faire des erreurs. On peut faire des oublis. Mais on ne le fait jamais par lucre ou par vice.
Mr Ernst.
Que dites vous des arguments de Jean Pierre Petit sur les dangers du nucléaire et les liens avec « les gros sous »
https://www.youtube.com/watch?v=TKRx2OrrQUY
Il démonte aussi totalement le projet de fusion ITER dans 5 vidéos techniquement très détaillées. Gouffre financier d’argent publique, danger santé publique pour quelque-chose qui ne marchera jamais…
La première des 5 vidéos sur ITER https://www.youtube.com/watch?v=Fi_uurHZY-g
Je cite JPP (ancien directeur de recherche CNRS) à 19 :50 de la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=TKRx2OrrQUY
… c’est irréversible, il faut que nous les scientifiques on se bouge, […] mais vous ne savez pas ce que c’est qu’un scientifique, c’est un type qui s’intéresse essentiellement à son nombril et pas à autre chose !
Vous prenez des physiciens dans un labo, vous leur dites qu’il faut militer contre le nucléaire, ils vous répondent « ho oui mais je vais me faire mal voir, le lobby nucléaire est puissant, je ne vais plus avoir de crédit pour mes recherches,
je ne vais plus avoir de postes… ».
Pierre
À Damien et à Pierre,
Chers Collègues, vous avez tout mon soutien. je sais combien il est difficile d’apporter une réponse nuancée aux questions complexes que notre monde soulève. Confronter les personnes au principe de réalité est souvent périlleux
Parmi tous ceux et celles qui veulent prolonger encore et encore notre terreur nucléaire quotidienne (oui, oui, je me lève chaque jour avec la gorge serrée en y pensant, et je ne suis pas le seul), combien accepteraient de s’inscrire sur une liste de volontaires à être appelés pour aller nettoyer ou stopper les dégâts en cas d’accident grave ? Vous Monsieur Ernst ?
Vous savez, « prendre des rems », ça fait tout aussi mal à un paysan ou à un scientifique, à un politicien ou à un simple citoyen !
Définition (scientifique) du risque: risque = probabilités x conséquences.
On peut espérer que la probabilité d’une catastrophe nucléaire majeure soit très très petite, mais les conséquences en seraient très épouvantables, carrément énormes (ruine du pays), donc le risque est beaucoup trop gros et inacceptable, c’est logique, élémentaire, à la portée de tou.te.s.
Pourquoi prendre un tel risque ? Pour gagner quelques % sur la facture énergétique ? Franchement, c’est super con, sorry.
Demain l’énergie sera plus chère, c’est sûr, alors un peu plus vite mais sans le risque d’une catastrophe très épouvantable, ou un peu plus tard avec ce risque là tous les jours, n’importe quel père de famille doté d’un cerveau ET d’un coeur pourra choisir facilement, pas besoin d’être un expert.
Et puis… pour pouvoir fermer tout de suite 2 réacteurs, il y a des mesures immédiates, comme celle-ci, qui ne coûteront pas un cent à nos concitoyens: éteindre tous les panneaux publicitaires qui ne rapportent rien à personne dans ce pays.
Vous dites : « demain l’énergie sera plus chère » mais cela dépend pour qui !)
Il n’est effectivement pas sûr qu’une électricité qui devient de moins en moins chère à la production et à la vente, profitera à vous et à moi : « La nouvelle année a débuté avec des prix de l’électricité NEGATIFS ! « , mais on ne vous en fera pas bénéficier sur votre facture ! (http://www.levif.be/actualite/belgique/la-nouvelle-annee-a-debute-avec-des-prix-de-l-electricite-negatifs/article-normal-777883.html)
Il faut savoir que les gestionnaires de réseau savent fichtrement s’y prendre quand il s’agit de sinon augmenter le prix du kWh fourni, du moins faire monter le niveau de leurs « frais » au prorata de la baisse du coût de production !
En fait, non seulement le prix du kWh produit a baissé grâce à l’éolien et au photovoltaïque, mais en plus, « l’année 2017 a été marquée par une chute spectaculaire des coûts de production de l’électricité photovoltaïque et éolienne. Une compétitivité qui dépasse désormais les productions d’énergie traditionnelles ». (http://www.renouvelle.be/fr/actualite-internationale/2017-ou-la-victoire-economique-du-solaire-et-de-leolien?utm_source=sendinblue&utm_campaign=PERe_membres__211217&utm_medium=email Analyse chiffrée).
Prolonger le nucléaire comme le propose M. Ernst ne pourra qu’handicaper la plus que vraisemblable baisse progressive du kWh produit, puisque produire un kWh nucléaire coûte plus cher et de plus en plus par rapport à la production (réellement) verte. Peu de gens savent que « 1 kWh fourni par le soleil ? C’est 2,5 kWh [primaires] économisés par une centrale classique », (source Apere : http://www.apere.org/sites/default/files/doc/RapAct2010.pdf).
Enfin, the last but not least : on a démontré que depuis 2005, « l’augmentation de la production d’électricité renouvelable non-hydraulique (majoritairement éolienne et photovoltaïque) a permis une baisse de près de 25 % de l’usage des combustibles fossiles dans la production électrique ». (Source : http://www.ddmagazine.com/201604223…es-et-comparaison-avec-les-renouvelables.html).
Vous vivez avec des idées d’un autre temps, M. Ernst. Comment une personnalité a priori dotée d’intelligence peut-elle passer à ce point à côté du 21e siècle et de tout ce qui va s’y passer ? Vous allez droit dans le mur. Bon amusement.
Au delà de ce que raconte M. Lanners et même s’il y a des erreurs factuelles, la question de fond est le prolongement du nucléaire, je découvre avec STUPEFACTION sur le Vif la « la question qui dérange » posée par M. Ernst : » Est-ce qu’on ne prolongerait pas toutes les centrales nucléaires à 60 ans ? Avec l’argent que ça rapporterait, on pourrait créer un fond de 15-20 milliards pour investir dans la transition énergétique ».
Au fond, M. Ernst ne propose-t-il pas de pactiser arec le diable ?!
Car ce faire inclut :
1° d’augmenter les tonnes des déchets dont on ne sait que faire et dont certains mettront plus de 1000 ans à perdre leur radioactivité ;
2° d’exposer davantage la population à des attaques de tous ordres (terroriste ou autres), sachant par exemple qu’à l’époque de la conception technique de nos centrales, les normes de sécurité aérienne, par exemple, étaient calculées par rapport à des chutes d’avions de nettement moins gros calibres !
3° d’exposer aussi la population aux conséquences géométriquement inquiétantes des fissures dans les cuves (elles ne pourront pas s’autoréparer, loin de là !)
4° d’accoutumer la population belge avec de tels dangers et à supposé qu’il n’y aura pas eu durant 60 ans aucun incident majeur aux conséquences sanitaires catastrophiques, est un discours « arcordéonique » : si ça marche 69 ans, pourquoi donc se priverait-on ensuite d’encore et encore les prolonger ?
Il n’y a aucune raison crédible de penser que n’ayant pas consacré quelque budget « pour investir dans la transition énergétique » durant la période récente de prolongation des centrales, qu’on le fasse angéliquement et comme par magie durant le challenge tout aussi angélique qu’il propose de prolonger de 60 ans ! C’est nous prendre pour des naïfs et donc M. Lanners a raison de poser la question qui est de savoir si cette posture pronucléaire de M. Ernst ne traduirait-elle pas au moins trop de complaisance (et en plus irresponsable) à Engie et à l’industrie nucléaire ?
Prenant ainsi dans les faits un parti (pris ?) favorable au nucléaire, l’argument de M. Ernst de l’empreinte carbone moins élevée du nucléaire est contredit par plusieurs études scientifiques : : « « Le nucléaire, énergie décarbonée », c’est FAUX : des études sérieuses montrent que le nucléaire produit en moyenne 66 g de CO2 par kWh produit […] ». « (par comparaison, l’éolien en émet 9, le photovoltaïque 32, le gaz 440 et le charbon 1000) »
(Suivant l’observation pertinente du très sérieux site Médiapart https://blogs.mediapart.fr/jpm2/blog/190313/lallemagne-reduit-ses-rejets-de-co2-tout-en-fermant-son-parc-nucleaire
En toute logique, promouvoir le nucléaire parce que c’est équivalent aux énergies vertes en terme d’émissions de CO2. est donc faux, mais un tel pas a été franchi par le parti pourtant écologique finlandais : à ranger dans l’intarissable et surréaliste rubrique qu’est la réalité dépasse la fiction, savez-vous que ce parti a convaincu le gouvernement de son pays d’adopter le ‘tout nucléaire’ pour la production électrique, alors que son parti frère suisse (même coalition internationale) a opté pour l’option diamétralement opposée : en finir le plus vite possible avec le nucléaire. Malheureusement, l’incongruité ne s’arrête pas là ! (Cf. http://www.retrouversonnord.be/autarcie.htm#pirate)
Bonjour Monsieur Ernst,
Je voudrai savoir si vous refaite une conférence sur » Comment réagir face à la transition énergétique » comme vous l’avez brillamment fait à l’Institut Saint Laurent le 29 janvier dernier à laquelle je n’ai pu assister.
Sincères salutations.
Sébastien Van Brabant
Bonjour Sébastien,
Je ne donne plus pour l’instant de conférence grand public. J’ai décidé de faire un break pour me focaliser sur ma recherche.
A bientôt,
Damien
Voici de quoi mettre tout le monde d’accord: le dernier rapport du GIEC.
Ce rapport est un consensus scientifique mondial sur le sujet.
De ce fait, il représente, je pense, une réalité scientifique, des faits scientifiquement établis.
Chapitre 2: scénarios pour maintenir l’augmentation de la température moyenne de la terre sous les 1.5°C (avec une probabilité de 2 chances sur 3…)
Tableau 2.7: production d’électricité globale, au niveau mondial, valeurs médianes, 2 classes combinées:
– Multiplication du nucléaire par 2,21 d’ici 2050, malgré tous les inconvénients du nucléaire, décrits aussi par le GIEC
– Multiplication du renouvelable par 6,08 d’ici 2050
De grâce, consacrons toute notre énergie à mettre en oeuvre ce que le GIEC préconise, plutôt qu’à débattre sur des points d’importance toute relative, comparée à l’ampleur du drame en jeu… Il y a URGENCE, il faut avancer. Et la génération qui va hériter du problème a bien raison de clamer dans les rues qu’il est temps de siffler la fin de la récré des adultes!! Quel spectacle pitoyable leur donnons-nous??
Laisse TOMBER, leur réchauffement c’est du PIPEAU, d’ailleurs la petite Greta est « scénarisée » par des gens de SOROS (oui, l’Escroc)
http://imposture-bibliotheque-de-combat.over-blog.com/2019/04/soros-finance-l-organisation-de-greta-thunberg-sur-le-climat.html
Voyez la chaine Youtube de TONY HELLER si vous voulez avoir de vraies données factuelles documentaires sur le climat, et non les vendus du GIEC
Y a pas d’urgence ,on se la fera la transition, mais librement et à notre façon…
Pas besoin de contraintes bolcheviques ni de parasites commerciaux du « renouvelables »
Vous pouvez être anti-nucléaire, mais vous n’avez aucune, mais alors AUCUNE, preuve scientifique qu’une centrale à gaz est meilleure pour l’environnement qu’une centrale nucléaire. 1) Je suis d’accord qu’il y a des déchets radioactifs, 855 m3 par an, en effet, messieurs les anti-nucléaires, et je suis complètement d’accord qu’on ne sait pas trop quoi en faire. Mais ils sont encore maitrisables, contrairement à ce que sont les émissions de CO2. Y-a-t-il des déchets radioactifs en pleine province de Liège? Y-a-t-il des déchets radioactifs dans votre maison? Y-a-t-il des déchets radioactifs dans votre lit? Non. Les déchets sont stockés, à l’attente d’une solution définitif, et croyez-moi, on a des idées pour les éliminer, et on y travaille. De toute façon, si on sort du nucléaire ou pas, on va quand même devoir investir dans la recherche scientifique sur l’élimination de ces déchets après. Une fois la solution trouvé, ça va aller vite. 2) Autre argument, la sécurité des sites nucléaires. OUI, il y a eu Tchernobyl. OUI il y a eu Fukushima. OUI il a failli avoir Three Miles Island. Mais vous n’avez pas le droit de comparer ceux-la avec Tihange et Doel, car ce ne sont pas les mêmes technologies de réacteurs. Tchernobyl est un RBMK soviétique sans aucune surveillance vigilante, et Fukushima est un BWR japonais, qui, comme Tchernobyl, n’a pas d’enceinte de confinement, ET est situé dans une zone VULNERABLE AUX TSUNAMIS ET AUX TREMBLEMENTS DE TERRE. Tihange et Doel sont des PWR, et ce type n’a pas eu d’accident grave comme le BWR et RBMK. Par contre, ce que les écolos belges omettent tout le temps c’est les accidents liés aux énergies fossiles. Catastrophe Bois du Cazier, on en parle? Non. Intoxications de CO? Non. Morts dans les mines à charbon en Chine, pour produire de l’électricité? Non. Plusieurs études ont montré, avec les morts de Tchernobyl (et Fukushima?), que le nucléaire était une des sources d’énergie les plus sécurisées au monde, contrairement à ce qu’est le gaz, ou encore le charbon. Alors, avant de nous emmerder sur la sécurité de nos centrales nucléaires, regardez d’abord les centrales à gaz, bande de doctrinaires. 3) Le cout. Comme ça semble sophistiqué, l’énergie nucléaire, oui, l’idée reçue est que le nucléaire coute super cher à produire. Pourtant, c’est faux. Pour 1 gramme d’uranium, tu produis autant d’énergie que plusieurs tonnes de charbon (certaines sources indiquent 1 tonnes, tandis que d’autres indiquent plus de 20). Soyez déjà content que vous payez 30 à 40% en moins de ce que vous devrez faire sans nucléaire, hein. « Oui, mais le surcout de la construction des centrales à gaz sera pris en charge par l’état » viendront dire les écolos. Oui, mais qui dit surcout pris en charge par état, dit taxes. Qui va devoir payer ces taxes? Bah… nous. 4) Certains écolos vont encore plus loin dans leurs mensonges en disant que le nucléaire émet plus de 100 g de CO2. Furieux de voir de la contradiction, ils n’hésitent pas à dire que le 12 g de l’étude du GIEC n’implique pas la construction, même s’il a été souligné que ce chiffre était calculé sur le chiffre de vie. Et pourtant c’est ridicule de s’appuyer sur pareil argument. Certes, la construction d’une centrale à gaz ou nucléaire émet la même quantité de CO2, ainsi que pour miner la même quantité de charbon et d’uranium. Mais, comme mentionné avant, il faut vraiment peu d’uranium pour produire la même quantité d’énergie que des tonnes de charbon. Donc pour une tonne d’uranium miné (par exemple) vous allez créer au moins des milliers de fois plus d’énergie qu’avec la même quantité de charbon. Plus le CO2 émis par la combustion du charbon subséquemment, contrairement à l’uranium qui n’en émet aucun lors de l’exploitation. Certains se basent sur une étude qui dit que le nucléaire émet 66 g par kWh. Plusieurs articles scientifiques ont démontré la conclusion de cette étude, et aucune autre n’a affirmé cela. De plus, des études françaises en 2005 ou 2006 ont montré que le nucléaire français n’émettait que 6 g de CO2 par kWh. OUI, LA VAPEUR D’EAU EST UN GAZ À EFFET DE SERRE. Mais elle est régulé par l’équilibre naturel liquide-vapeur. 5) Bombe Atomique. Non, un réacteur nucléaire ne peut pas être une bombe atomique, car celui-ci contient seulement 4% de matière fissile, nécessaire pour entretenir la réaction en chaine, contrairement à une bombe, qui doit au moins en contenir 98%. Donc, EN AUCUN CAS, un réacteur peut-il s’emballer et créer une explosion gigantesque et une onde de choc qui ferait trois fois le tour du monde. On arrête avec des arguments pareils.
Le nucléaire et le renouvelable sont complémentaires: on voit très bien que les pays (Allemagne, Danemark, Pays-Bas) qui ont un mix électrique ambitieux de renouvelable, sans nucléaire, ont une intensité carbone par kWh beaucoup plus élevé que la France ou la Suède, qui détiennent l’énergie nucléaire. Seules l’Autriche et la Norvège possèdent assez de potentiel hydro-électrique pour pouvoir maintenir une faible teneur en CO2.
Je soutiens Monsieur Damien Ernst sur ce point aussi, aucune étude n’a pu infirmer la conclusion du rapport du JRC, qui prouve que le nucléaire n’a pas plus d’impact sur l’environnement que les énergies renouvelables. Allez-y messieurs les écolos. Donnez-moi une étude de 390 pages qui démontre cette conclusion, je la lirai avec plaisir!
Les déchets nucléaires sont moches, oui. Le CO2 encore plus pourtant. Une fois que tu produis le déchet nucléaire, tu le stockes méticuleusement. D’accord. Mais le CO2, une fois émis dans l’atmosphère, c’est irréversible. Les conséquences climatiques qui s’approchent de nous sont bien plus lourdes que les déchets nucléaires stockés dans les centres. Si c’est possible de maintenir une faible intensité en carbone toute la journée sans nucléaire, je serais ravi aussi. Mais si c’est pour avoir 100% renouvelable la journée et puis cramer notre gaz et notre charbon la nuit, NON. La priorité, c’est d’éliminer les énergies fossiles. PAS L’ENERGIE NUCLEAIRE.
Les pro-nucléaires ne vous foutent pas que l’argument du CO2 pour qu’on oublie tous les risques inclus. Non. Ils savent très bien qu’il y a des avantages et des inconvénients avec ce mode de production. Mais ils savent que les bénéfices du nucléaire sont bien plus que LES inconvénients. Vous par contre, les écolos, vous êtes toujours dogmatique sur cette question, depuis le début. Vous êtes pacifistes, et vous associez l’énergie nucléaire avec la bombe atomique, ce qui n’est pas du tout le cas. Maintenant, les écolos qui sont pro-nucléaires sont eux-mêmes victimes du débat que vous empoisonnez depuis tant d’années. J’aime bien vos idées liées à la protection de l’environnement et à la sobriété, mais pour le secteur de l’énergie, vous êtes complètement à coté de la plaque.