Écrit sous forme de dialogue vivant, ce nouvel ouvrage (éditions de boeck, février 2014) constitue à la fois une introduction à la philosophie et une réflexion critique sur la politique. Il s’adresse tant aux étudiants et aux néophytes qu’aux citoyens en attente de débat et de questionnement.
Son fil conducteur est la liberté. En quoi l’homme, conditionné par ses déterminations biologiques et sociales, est-il libre? Quelle place les sociétés premières puis les sociétés théologico-politiques accordaient-elles aux individus? Comment la modernité a-t-elle rompu avec « l’au-delà » pour promouvoir l’autonomie du sujet ?
Au fil des dialogues, Edouard Delruelle montre comment les philosophes modernes ont théorisé l’idée de liberté: la liberté « négative », conçue comme non-interférence, chez les penseurs anglais des XVIIe et XVIIIe siècles (Hobbes, Locke, Smith); la liberté « positive », conçue comme non-domination, chez les philosophes allemands héritiers de la Révolution (Kant, Hegel, Marx); la liberté « radicale », conçue comme modification par l’homme de sa propre subjectivité, chez les philosophes français des années 1950-1960 (Sartre, Foucault).
Mais cette liberté ne se trouve-t-elle pas aujourd’hui, paradoxalement, menacée de néolibéralisme? Comment expliquer la résurgence du racisme? Faut-il en finir avec le mythe du progrès?
Deux penseurs volcaniques nous tiennent en éveil tout au long du parcours: Machiavel qui, le premier, a montré la tension féconde entre l’insurrection d’un peuple et l’institution de l’Etat; Spinoza qui, d’un seul mouvement, a pensé l’émancipation de l’homme et du citoyen.
Lire l’article « Invitation au voyage philosophique« , publié sur Reflexions, le site de vulgarisation scientifique de l’Université de Liège.
Publication aux éditions de boeck, février 2014.