Nous traversons une crise sanitaire globale inédite qui aura de lourdes conséquences économiques bien au-delà de la période de confinement. Tout le monde s’accorde sur ce constat. Mais cette crise est aussi sociale. La période de confinement révèle et renforce  la fracture sociale. Nous ne sommes pas toute et tous égaux face à ce désastre. Les groupes socialement fragilisés risquent de l’être encore plus au sortir du confinement. Le risque, malgré des élans de solidarité actuels notables entre personnes, est de voir à nouveau d’autres tendances se dessiner :   accroissement du racisme, de la xénophobie, du sexisme et des discriminations, tensions accrues entre les nantis et les démunis, retour de la délinquance largement mise en veilleuse durant le confinement, accroissement de la pauvreté, dualisation sociale accrue des villes, etc.

Réfléchir à une sortie organisée du confinement sans associer des experts des sciences humaines et sociales est une grave erreur  autant qu’un révélateur d’un certain mépris politique historique pour cette partie du monde scientifique en Belgique.

Certains pensaient que la crise actuelle pouvait marquer le départ d’un changement profond de société plus basée sur l’humanisme et moins que le libéral-capitalisme mondialisé. La composition  du groupe d’expert montre que rien n’est moins sûr.

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