Ce matin durant la séquence Le partis pris sur matin première, les invités ont abordé la situation américaine. Nadia Geerts reconnaît que le racisme est structurel aux USA. Elle parle de racialisation des rapports sociaux. Jusque-là, tout va bien. Et puis vient le dérapage. Nadia Geerts affirme que le racisme structurel est étroitement lié à la politique du multiculturalisme qui instaure des droits différenciés, provoque l’assignation identitaire des personne et partant commente le racisme. Cette affirmation est complètement dénuée de sens. D’abord, la racisme structurel remonte à la création même des USA car au-delà du mythe, d’ailleurs récent, de la nation d’immigrés, les USA se sont créés sur l’esclavagisme et le génocide des Amérindiens. L’assignation identitaire, les différentiations des droits, et je dirais par privation de droits, pendant des siècles pour les Africians-Américains, par exemple, sont constitutif de la société américaine. Ensuite, n’en déplaise à Madame Geerts, il n’y a pas de politique nationale du multiculturalisme aux USA. L’état est retrait en retrait sur ces questions. Le multiculturalisme américain existe plus dans l’esprit des républicains universalistes francophones qu’aux USA.
Je me demande vraiment à quoi sert cette séquence de la première qui demande l’avis de personnalités souvent sur des questions qu’elles ne semblent pas toujours maîtriser parfaitement.
