Alors que cette année 2014 s’annonce comme l’année la plus chaude jamais enregistrée, que l’on négocie ferme à Lima sur la lutte contre le réchauffement climatique (COP20) et que les Etats – dont l’Europe, la Chine et les Etats-Unis – s’engagent vers une réduction (pas toujours révolutionnaire) de leurs émissions de gaz à effet de serre, un semi-remorque conduit par un chauffeur bulgare endormi au volant a fait deux tonneaux cette nuit sur la E19 Bruxelles-Valenciennes, perturbant ainsi la circulation autoroutière jusqu’en milieu de journée.

Et ?…

Ce camion a déversé 20 tonnes d’olives sur la chaussée. Des olives qui effectuaient un transport nord-sud au cœur de l’Europe… alors que la logique devrait nous pousser à imaginer un flux inverse…

Ce sont clairement ces petits faits divers qui doivent nous conduire à réfléchir à notre consommation quotidienne et à ce que cela peut induire en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Et ce n’est pas une première…

Dans son « Manifeste pour la terre et l’humanisme », Pierre Rabhi se plait à rappeler « Dans les années 1980, un camion de tomates a quitté la Hollande pour livrer l’Espagne. Dans le même temps, un autre camion de tomates part de l’Espagne pour livrer la Hollande. Les deux camions ont fini par se percuter sur une route française ! Cette anecdote vraie est une caricature qui devrait nous faire méditer sur l’absurdité de notre système… »

Quand arrêterons-nous tous ces transports irrationnels qui, chaque jour, émettent un peu plus de CO2 dans l’atmosphère et contribuent de manière significative au réchauffement du climat ?

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