Ainsi, selon certains « experts des flux migratoires » comme François Gemenne, pour sauver la vie des milliers de réfugiés qui périssent dans la Méditerranée, il suffirait de leur octroyer un visa humanitaire et de les acheminer en Europe par avion, comme le fait le Canada.
Cette pseudo-solution pose au moins plusieurs problèmes:
- Qui va payer les billets d’avion ? N’oublions pas que le Canada a accueilli à ce jour environ 50,000 réfugiés selon ce système. L’Europe est en première ligne et le nombre d’arrivées est sans commune mesure. Il s’agirait donc d’octroyer un visa humanitaire et d’organiser l’acheminement de centaines de milliers de personnes vers l’Européen avion. Sans accord entre les états membres sur la répartition équitables coûts, la « solution » proposée restera lettre morte
- Où les acheminerait-on ? Au Canada, il existe un plan de répartition précis entre les provinces et les villes. Dans le contexte politique actuel, un tel plan en Europe ne semble pas réaliste du tout. Pour cette seconde raison la « solution » proposée par Gemenne n’en est-pas une.
Nous sommes face à une situation extrêmement complexe. Le moins que l’on puisse attendre des « experts » est qu’il ne fasse pas miroiter des solutions simplistes et politiquement irréalistes et irréalistes à une opinion politique déjà échaudée par l’arrivée des migrants et des réfugiés. Au bout du compte, les migrants continuent à périr et les populismes à croître, renforcés par certains discours d’experts étrangement éloignés des réalités politiques tout en prétendant être au coeur du « policy-debate »