La semaine dernière, Liège accueillait l’édition 2018 de la Conférence Générale de la Coalition Européenne des Villes contre le Racisme (ECCAR) dont notre ville fait partie depuis sa création. Parmi les souvenirs que les délégués étrangers et les orateurs ont reçu, figurait le très bel ouvrage dirigé par Bruno Demoulin intitulé Histoire de Liège. Une cité, une capitale, une métropole, paru en 2017.

En tant que président de la première table-rond de la conférence, j’ai aussi reçu ce présent dont je connaissais l’existence mais dont je n’avais pas encore à ce jour pris connaissance du contenu. La haute qualité des contributions et de la production du livre ne m’a pas surpris. L’ouvrage est en effet une mine d’or pour toutes celles et ceux qui veulent connaître et comprendre l’histoire de la ville et de sa région. En revanche, j’ai été très surpris, et je l’avoue très déçu, de constater que l’ouvrage passe presque totalement sous silence l’histoire migratoire de la ville et la contribution des différentes vagues d’immigrés à son développement social, économique et culturel. Certes la question des migrations et de la diversité de la population liégeoise est évoquée ça et là dans l’ouvrage en passant. Mais d’une marnière générale, elle est noyée dans le flot d’informations et de données.

Ce superbe ouvrage sur l’histoire de Liège, ville d’accueil, aurait certainement pu accueillir un chapitre sur la place des migrations dans sa dynamique et partant, contribuer à reconnaître l’apport des Liégeois et Liégeoises venus d’ailleurs qui ont aussi fait sa richesse et qui sont aujourd’hui une ressource pour son redéploiement économique et culturel. En cette période troublée, une telle démarche réellement inclusive aurait été la bienvenue.

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